Je ne deviens pas un autre. Je deviens plus grand.
Dans cet épisode 19 de "De Développeur Freelance à Entrepreneur Durable", je partage un virage que je sens depuis un moment, mais que j’assume pleinement aujourd’hui : je m’ouvre à l’Europe.
LinkedIn en anglais, contenu multilingue, nouveaux types de clients : il ne s’agit pas de m’exiler mentalement ou de renier mes racines, mais d’élargir le terrain de jeu.
L'humain reste le même. La quête de sens aussi. Mais l’audience, elle, s’étend.
Et ça change tout.
Pourquoi je m’ouvre à l’Europe (et pas au monde entier)
On fantasme souvent “l’international” comme une expansion totale, mais la vérité est plus nuancée.
Je commence par l’Europe, parce que :
- Mes valeurs (durabilité, transparence, sobriété tech) y résonnent déjà.
- Les réglementations européennes poussent vers une tech plus propre.
- Mes futurs clients y sont, avec des problématiques locales mais une vision partagée.
Et surtout, je veux éviter de m’éparpiller. M’étendre, oui (me diluer, non)
Ce que je change concrètement dans ma stratégie
LinkedIn : switch vers l’anglais, sans perdre le français
Il y a deux semaines, commencé à écrire en anglais sur LinkedIn. Pas parce que c’est “tendance”, mais parce que mes posts méritent d’être compris à Berlin comme à Toulouse.
Je continue à écrire aussi en français, mais en commentaires, j’explique, je m’adapte.
Mon réseau ne se réduit pas, il s’enrichit.
Identifier où est ton marché
Avant de changer de langue, pose-toi la vraie question :
👉 Où sont les personnes que tu veux toucher ?
👉 Dans quelle langue pensent-elles leurs problèmes ?
Dans mon cas, l’Europe devenait mon terrain. Et l’anglais, le pont naturel pour m’y faire comprendre.
Tip pour celles et ceux qui veulent faire pareil :
Commence en douceur.
- Écris ton post en anglais.
- Puis laisse une version courte en français en commentaire (ou l’inverse).
- Répète, adapte, teste.
Tu verras. Ton audience va te suivre. Et tu verras aussi qui reste, qui arrive, qui dialogue.
Site & contenus : le blog devient bilingue (sans vendre un rein)
En 2022, j’avais tenté l’expérience avec Weglot.
Solide, bien intégré… mais à un prix qui me faisait plus transpirer que respirer. Pour un projet durable, le modèle SaaS sous abonnement glouton, ce n’était pas aligné.
Depuis, j’ai trouvé une alternative open source : Tolgee.
Une solution prometteuse, auto-hébergeable, libre, communautaire. Bref, tout ce que j’aime. Reste à la tester sérieusement et à voir si elle s’intègre bien à ma stack actuelle.
(Je vous en dirai plus dans un futur article, promis)
Traduire, oui. Mais vraiment traduire
L’idée n’est pas de coller un Google Translate en bas de page.
C’est de réécrire, de reformuler, de repenser les articles pour qu’ils vivent dans les deux langues, avec leurs nuances, leur rythme, leur âme.
C’est aussi un bon test :
👉 Si je ne peux pas exprimer clairement une idée en deux langues, c’est peut-être qu’elle n’est pas encore mûre.
Vers une présence web plus responsable
Ce projet de blog multilingue s’inscrit dans une démarche plus large :
♻️ Un blog plus léger, plus rapide, plus sobre.
♻️ Un design pensé pour durer.
♻️ Un SEO international bien structuré (sans tomber dans le piège du contenu dupliqué).
Offres et messages adaptés aux réalités européennes
Je ne change pas qui je suis. Mais j’apprends à mieux parler à ceux que je veux aider.
Les PME écoresponsables aux Pays-Bas ? Pas les mêmes attentes qu’une startup green en Espagne.
Chaque pays a ses priorités :
- Circularité en Allemagne
- Low-tech en France
- Sobriété numérique dans le Nord
- Accessibilité numérique en Belgique
👉 J’observe, je lis, je contacte, je me forme. Et surtout, je n’impose pas une vision unique. Je co-construis.
Ce qui m’a freiné avant… et comment j’ai dépassé ça
Honnêtement ?
- La peur de perdre l’authenticité et le marché Francophone.
- Le syndrome de l’imposteur en anglais.
- La flemme d’adapter chaque contenu.
Mais l’envie de partager plus largement, de connecter avec d’autres esprits en quête de sens, l’a emporté.
Et puis, on ne devient pas entrepreneur durable sans inconfort. C’est dans le frottement que naît le feu créatif. Ce qui brûle, c’est ce qui éclaire.
Ce que tu peux en tirer, toi, lecteur
Si tu es freelance, développeur(se), ou même créateur(trice) de projets avec une fibre éthique :
👉 Commence petit : une bio LinkedIn bilingue, une landing page traduite, un article en deux langues.
👉 Observe tes analytics : qui te suit ? D’où viennent tes visiteurs ? Tu seras surpris.
👉 N’aie pas peur d’évoluer : on ne trahit pas ses racines quand on plante des graines ailleurs.
L’Europe n’est pas un objectif, c’est un terrain de jeu
Ce changement n’est pas spectaculaire. Mais il est structurant.
Je ne cherche pas à être “international”. Je cherche à être utile, aligné et entendu dans un espace plus large que mes frontières d’origine.
L’Europe, ce n’est pas “loin”. C’est le prolongement naturel de mon engagement local.
Et si tu lis ceci, c’est que toi aussi, tu es peut-être prêt à franchir cette étape.
Alors ? On construit ça ensemble ?
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