Ce week-end, je suis tombé sur une vidéo d’Anne-Laure Le Cunff, neuroscientifique et exploratrice des états d’esprit. Elle y parle d’un concept qui a résonné fort : l'innovation ne doit pas être une guerre contre soi-même, mais un jeu avec son propre esprit.

Ça m’a immédiatement rappelé cette phrase du psychologue William James :
"The great thing in education is to make our nervous system our ally instead of our enemy."

Et si entreprendre, apprendre et innover n’étaient pas des combats, mais des danses avec notre propre cerveau ?

Cette idée m’a éclairé sur mon propre workflow :

✅ Transformer ma veille en aimant à ressources (plutôt que de me noyer sous l’info).
✅ Poser les bonnes questions pour rendre chaque idée actionnable.
✅ Ne plus m’épuiser dans la quête de la perfection, mais expérimenter avec curiosité.

Alors, comment entreprendre et innover sans tomber dans le piège de l’ambition toxique ? Suivez-moi.


Pourquoi l’ambition devient Toxique ?

On a appris à vouloir toujours plus : plus grand, plus vite, plus fort. Mais ce mode "cerveau maximaliste" nous pousse à croire que chaque projet doit être un chef-d'œuvre, que chaque idée doit changer le monde.

Croyez-moi, j'étais en plein dedans il n'y a pas si longtemps.

Je voulais tout optimiser, tout maîtriser, tout rendre "parfait". Résultat ? Un épuisement total. J’étais pris dans un cycle où chaque victoire appelait une exigence encore plus grande. Le plaisir s’effaçait derrière la pression et les effets sont dévastateurs...

Surcharge cognitive
: Trop d’infos, pas assez de digestion.
Perte de plaisir : Le travail devient une montagne à gravir, plus un terrain de jeu.
Blocage mental : Trop de perfectionnisme, pas assez d’expérimentation.

J’ai flirté avec le burn-out il y a 10 ans, et je vois trop d’entrepreneurs et de créateurs suivre la même pente glissante.

Mais j’ai décidé de changer les règles du jeu. Et si le numérique devenait un outil de bien-être, plutôt qu’un générateur de stress ?


Transformer le numérique en allié de bien-être

Ma mission aujourd’hui est claire :

  • Créer un écosystème où le digital nous soutient, plutôt que de nous écraser.
  • Utiliser la technologie pour nourrir notre créativité, pas pour nous surcharger.

C’est pourquoi je m’efforce dans mon business, de développer des solutions numériques qui respectent notre énergie mentale.

Des outils et des méthodes qui permettent d’innover sans s’épuiser, de travailler avec son cerveau et non contre lui.

Concrètement, ça passe par quoi ?

  • Des formats de veille intelligents, qui filtrent l’information au lieu de nous noyer dedans.
  • Des workflows qui respectent notre système nerveux.
  • Des stratégies d’innovation basées sur l’expérimentation, pas sur la perfection paralysante.

C’est là que l’expérimentation devient notre boussole. Pas besoin d’un plan parfait, juste d’un cap et de la curiosité.


L’Expérimentation : Notre boussole pour Innover

Anne-Laure Le Cunff parle de l’état d’esprit expérimental, un équilibre subtil entre curiosité élevée et ambition élevée. Un cap, une direction, mais sans rigidité.

L’idée ? On ne cherche plus à "réussir" ou "échouer", mais à tester et apprendre en continu.

C’est un changement de posture radical. Au lieu de viser un sommet inatteignable, on avance par petits ajustements. L’expérimentation devient notre boussole : si on s’éloigne, il suffit de recalibrer et de revenir sur la bonne trajectoire.

Comment on fait concrètement ?

On applique la méthode scientifique à l’entrepreneuriat :

  • Observer : Que se passe-t-il en ce moment ? Qu’est-ce qui bloque ? Où est l’inertie ?
  • Poser des questions : On y revient juste après 👇
  • Concevoir une expérience : Un test, pas une révolution. Un petit pas mesurable, pas un saut dans le vide.
  • Analyser les résultats : Qu’ai-je appris, ressenti, compris ? Quelles données externes (résultats) et internes (émotions) puis-je en tirer ?

L’expérimentation comme GPS

Chaque test affine notre trajectoire. Chaque ajustement nous ramène vers ce qui nous correspond vraiment.

Là où beaucoup restent figés, tétanisés par la peur de l’échec ou obsédés par la perfection, l’expérimentateur avance avec fluidité.

Et si, au lieu de se forcer à réussir, on s’autorisait à explorer ?


Questions Convergentes ET Questions Divergentes : Ma boussole de veille et d'Innovation

C’est là que mon workflow entre en jeu.

J’ai structuré ma veille comme un aimant :

  • Je laisse les algorithmes (YouTube, Twitter, newsletters, etc.) m’apporter les bons signaux.
  • Ensuite, j’applique un double filtre divergent / convergent :

Les questions divergentes ouvrent le champ des possibles.
Exemple : "Quels sont les modèles économiques les plus fous que je pourrais explorer ?"

Les questions convergentes affinent et rendent actionnable.
Exemple : "Comment adapter ce modèle à mon projet en 3 étapes concrètes ?"

Quelques applications :

Si je veux lancer un podcast

Divergent : "Quels formats inédits pourraient créer un lien plus fort avec mon audience ?"

Convergent : "Quels sont les trois formats testables en 30 jours ?"

Si je veux tester une nouvelle stratégie marketing :

Divergent : "Quels sont les hacks marketing les plus fous actuellement ?"

Convergent : "Lequel est applicable avec mes ressources actuelles ?"

Ce jeu de va-et-vient entre ouverture et action m’évite de me perdre ou de me bloquer.


Travailler avec son système nerveux, pas contre lui

Ce que j’ai compris que trop bien avec mes expériences passées, c’est que notre système nerveux n’aime pas la surcharge.

Quand on le bombarde de tâches, d’objectifs, de deadlines, il se met en mode survie.

La conséquence ? On bosse en tension, on stresse, on fatigue… et on bloque.

Le secret, c’est d’apprendre à faire équipe avec lui !

Transformer l’apprentissage en plaisir

Quand on prend du plaisir, notre cerveau sécrète de la dopamine, qui nous donne envie d’aller plus loin.

Mon astuce : Je garde un carnet de micro-victoires. Plutôt que de mesurer uniquement les résultats (chiffres, ventes…), je note ce que j’ai appris et ressenti.

La cohérence entre effort et récupération

Un cerveau fatigué ne crée pas, il répète.

Exemple concret : Quand je bosse sur un projet complexe, je segmente en sprints ultra-focus, suivis de moments de récupération active (marche, musique, méditation).


Les Expériences que vous pouvez lancer DEMAIN

Challenge "30 jours d’expérimentation"

En communication :
Faites 30 posts LinkedIn en testant 3 styles différents.
En créativité : Testez 10 nouvelles idées sans chercher la perfection.
En business : Proposez une nouvelle offre et observez la réaction du marché.


Lancer ses propres fusées

Donc je récapitule :
Évitez l’ambition toxique en adoptant une approche expérimentale.
Posez les bonnes questions pour explorer et rendre actionnable.
Travaillez avec votre système nerveux, pas contre lui.

Votre mission du jour
Et si vous faisiez de l’expérimentation votre superpouvoir dès aujourd’hui ?

Comment réapprendre à Innover sans s’auto-détruire ?